Ferdinand Reille a attaqué Bruno Houillé à l’aide d’un bâton et lui a cassé deux dents au cours d’une bagarre après l’école. Les parents du blessé ont convié ceux de l’agresseur à leur domicile afin de résoudre l’affaire avec civisme.

Tout le monde est de bonne éducation et soucieux de faire preuve de tolérance... Mais bon, faut pas pousser le bouchon !

Yasmina Reza évoque avec jubilation nos paradoxes et les limites de nos discours éthiques et généreux ; petite scène de massacre ordinaire entre adultes civilisés, toute la force de la pièce réside dans sa capacité à rendre audible la vacuité du monde moderne.

Un moment de théâtre drôle, cruel et jouissif servi par une formidable équipe d’acteurs, impatients d’entrer dans l’arène.

« Formidablement dirigés, les comédiens couvent avec maestria ce « dieu du carnage », démon qui sommeille en nous, brisant, quand il sort de sa cage, tous nos beaux discours et nos remparts de bonne conscience. Les vrais visages se dévoilent et les failles de chaque couple apparaissent. Le tout avec un humour féroce qui nous laisse pantois face à ce sublime carnage ! » (C. Makereel, Le Soir, Novembre 2008)