Thierry Smits entreprend avec sa nouvelle création un travail sur le mouvement de libération, l’insubordination et la nécessité de révolte.
Si l’on était habitué avec ses derniers spectacles, aux grandes formes et aux nombreux interprètes masculins, Thierry choisit cette fois de créer un solo pour une jeune femme : la danseuse australienne Nicola Leahey (dont on a pu apprécier tant la virtuosité technique dans Clear Tears / Troubled Waters que la théâtralité explosive dans le récent Cocktails).
À travers le corps et les mouvements de la jeune danseuse, Thierry Smits propose une métaphore chorégraphique de la contenance et de la contention auxquelles sont encore soumises les femmes, y compris dans notre société « progressiste ». C’est à la fois à l’oppression du corps féminin à laquelle il fait allusion, et de manière plus universelle, au carcan des convenances et aux rapports de forces que peut subir l’individu, homme ou femme, … puis à la révolte nécessaire pour y échapper, à la fissure qu’il y a moyen d’écarter, et la liberté qu’il y a à trouver.