Ce soir encore, alors que l’Angleterre ploie sous les bombardements, au milieu du chaos, une scène s’éclaire. Sir John, bête de scène au talent tapageur, s’apprête à revêtir une fois encore le costume du Roi Lear. À ses côtés, Norman, son habilleur fidèle, veille sur lui avec tendresse et malice. Ensemble, ils forment un duo hors du commun qui défie la guerre, les coups du sort et les assauts du temps qui passe. 

En coulisses leurs échanges offrent un spectacle cocasse et bouleversant de querelles savoureuses et de complicités. Et l’on ne sait plus des deux qui est l’acteur et qui protège l’autre. On est saisi par la fragilité de ces personnages qui affleure derrière la grandeur du théâtre. C’est toute la magie de Shakespeare qui résonne, entre éclats de rire et instants d’émotion pure. Est-ce la vie qui imite la scène ou la scène qui dévore la vie.

Une ode au théâtre, à sa démesure, à sa folie et à sa beauté…. À son éternité. 
Entourés d’une troupe lumineuse, Michel Kacenelenbogen et Antoine Guillaume se toisent dans un face-à-face étincelant.
Ce spectacle vous invite dans la loge d’un tragédien hors norme, là où parfois se côtoie les peurs et les passions, où se frôlent déjà les éclats de colères et les éclats de rires, juste avant l’entrée en scène, à fleur de peau.
Jusqu’au milieu des décombres, le théâtre peut nous réconcilier avec notre fragile condition humaine. Car, même au cœur de la tempête, le rideau se lèvera toujours.