Les enfants sont partis, Martial le cadet est venu chercher ses dernières caisses hier soir.
Il y a quelques années... deux bébés entraient dans leurs vies ; aujourd’hui, deux jeunes hommes quittent la maison...
Reste le couple ; les enfants partis, les parents... ne dansent pas, ils perdent l’équilibre.
Pendant des années, le quotidien les a envahis, leur tenant lieu de boussole. Aujourd’hui un vague malaise s’empare d’eux... ; maintenant qu’ils ont du temps pour eux, du temps pour penser à eux, ils perdent le nord.
D’introspections maladroites en changements de vie hasardeux, ils glissent doucement de situations cocasses en épisodes plus graves, trébuchent, perdent pied, touchent le fond puis refont surface.
Premier texte de Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux au Public, « Tout au bord » distille joyeusement le désarroi qui s’installe quand la maison se vide. Il sonde en profondeur nos vertiges de parents orphelins. On se retrouve « tout au bord », à la lisière de la vie. Mais, Zénon aura des grands-parents solidement accrochés à la vie, c’est promis !