"Le P’tit Kabberdoech" c’est la fiesta dans le resto du Public, et ça démarre le 21 octobre
C’est Rosine Valentin (Zidani) qui t’accueillera et fera toutes les salamalecs :
Y aura Pitje Schramouille, des fables en brusseleir et des tours de passe-passe.
Y aura des jeunes pousses qui feront des petites chansons, ou un p’tit compliment...
On racontera Brussel, et Pépée qui vient de la principauté….
Et y aura des frites … et de la mayo !
Ça va zwanzer... Non peut-être !
19h00 Concert
TIMOUR
Timour, artiste belge de 22 ans, est un auteur-compositeur au talent singulier, dont l’univers personnel et poétique se distingue par une profondeur rare.
Originaire du village de Tourinnes-Saint-Lambert, ce jeune musicien a été initié très tôt par son grand-père, qui lui a appris que la musique pouvait être le plus puissant des remèdes. Depuis l’âge de 10 ans, il a partagé son amour pour la musique, guitare à la main, dans des vidéos d’enfance où transparaît déjà sa sensibilité à fleur de peau.
Aujourd’hui, Timour s’affirme par un style introspectif, chargé d’émotions, où ses textes dépeignent un monde complexe et authentique.
Il parle souvent des luttes intérieures, des doutes et des aspirations, donnant à sa musique une teinte mélancolique qui explore la solitude, le rejet, et le besoin de s’éloigner pour se retrouver. Ses morceaux sont empreints d’une réflexion profonde, abordant des thèmes variés et sincères. « C’est dur de croire en soi quand on est pas considéré… », ses mots résonnent comme un écho pour ceux qui se sentent eux-mêmes en décalage avec le monde.
Polyvalent, Timour est un musicien accompli, jouant de nombreux instruments comme la guitare, le piano, la batterie, le saxophone et la trompette. Cette maîtrise instrumentale, alliée à une écriture poétique, lui permet de créer des compositions profondes et envoûtantes, souvent habillées d’ambiances sombres et sensibles, qui expriment les nuances de son vécu.
Timour est entouré d’une équipe de fidèles amis, des compagnons d’enfance qui l’accompagnent et le soutiennent dans son parcours artistique. Clément, son beatmaker, est à ses côtés sur scène et dans le processus de création, apportant une force et une complémentarité à ses morceaux. Rémy, son réalisateur, immortalise chaque étape de son cheminement, capturant avec sa caméra l’évolution de Timour et l’intensité de ses performances.
Avec sa voix unique et sa plume sincère, Timour se dévoile à travers sa musique comme un artiste à la fois fragile et résilient. Son voyage artistique est marqué par un désir d’évasion et un besoin de construire son propre refuge loin des regards trompeurs. Ses textes, souvent nourris par des réflexions mélancoliques et des encouragements de sa grand-mère qui croyait en lui, offrent une authenticité qui résonne avec son public. Pour Timour, la musique est un chemin vers l’apaisement, un moyen de se libérer et de s’élever, comme un oiseau qui prend son envol.
20h30 Lecture-Spectacle
L’ÉLOGE DE L’IMPURETÉ
De et avec Sam Touzani
Bruxelles, ma belle… et mes belles contradictions. C’est ici que je vis, que j’aime, et que je cherche encore à comprendre ce drôle d’animal qu’on appelle l’identité. Depuis cinquante-sept ans, j’essaie d’y répondre. Et surtout, d’en rire. Parce qu’à force de se regarder dans le miroir, on finit par ne plus voir ce qu’on est devenus.
Les 30 et 31 octobre, je poserai mes valises au Théâtre Le Public, avec une lecture-spectacle où je joue avec nos certitudes comme on jongle avec des allumettes : entre rires et brûlures. J’y explore nos identités multiples, nos fidélités absurdes et notre sport national : le déni. Car à force de ne rien vouloir voir, on finit par ne plus rien comprendre.
Je suis né fils d’un tirailleur marocain et devenu un tiraillé belge. Chez moi, les repas de famille ressemblaient à des sommets de l’OTAN : beaucoup de bruit, peu d’écoute, et des assiettes en guise d’arguments. J’ai grandi dans ce bouillon identitaire, ce laboratoire de l’humanité où se fabriquent les haines, mais aussi les réconciliations.
Aujourd’hui, chacun brandit son identité comme une carte de fidélité. Certains cumulent les points, d’autres les dogmes. Mais la fidélité à soi-même ? Rarissime. Presque subversive.
Je ne prêche rien. J’explore, je doute, je m’amuse de nos extrêmes, parce qu’ils ne supportent pas qu’on se marre. Je parle d’antisémitisme, de racisme, de religion, de politique, de mon amour de la langue française et de tout ce qui brûle, sans jamais éteindre la lumière.
« L’Éloge de l’Impureté », c’est ma façon de démonter les clichés comme on désamorce une bombe : à mains nues et avec des mots. Et puis, il faut bien le reconnaître : rien n’est jamais tout à fait pur, en dehors peut-être de la connerie, elle ne se dilue jamais. Mais face à ce concentré de pure bêtise, il nous reste encore quelques armes de construction massive : la parole, le rire, et ce fragile lien qui fait de nous des humains.
Alors, venez rire avant qu’il ne soit trop tard.
Car si « le rire désarme, l’indignation rallume le feu », moi, j’essaie de faire les deux à la fois.
Sam Touzani, comédien et auteur