Monsieur Jeuf Côtelette, militant pour la farce qui cache les sentiments de paix et d’amour, vient nous conter l’histoire de quelqu’un qui, pour une fois, renonce à jouer à ce grand jeu tragique et théâtral qu’est la guerre : il feint la folie afin de fuir la boucherie de la guerre pour laquelle l’armée l’envoie prendre un ticket. Il s’estime trop jeune poussière pour retourner à la poussière. D’ailleurs, la poussière, il ne la supporte pas ! C’est pour cela qu’il a tapissé son espace d’une impressionnante collection de balais, conscient qu’en période de conflit, un appelé a davantage intérêt à se faire passer pour fou plutôt que de se faire pincer pour désertion.

« Printemps dans un jardin de fous », c’est la politique du « gai-désespoir » ! L’esthétique subversive d’Henri-Frédéric Blanc mène au rire puis à la provocation, à l’ironie ou à l’absurde, au jeu et à la destruction, à l’audace, au rêve, à l’imagination et encore à la vitesse, la beauté, la dérision. Ici l’insolite, là le cocasse, l’inconscient ou l’inspiration, ailleurs l’euphorie, l’enthousiasme mais également la tendresse et enfin le hasard. A voir, absolument !