Dans le cadre de la création de "Pour en finir avec la question juive" de Jean-Claude Grumberg, nous vous proposons 4 rencontres autour du thème "Rire et Judaïsme" :

- Spectacle à 20h30
- Rencontres à 21h45

25/11 Alain Berenboom (avocat et écrivain)
3/12 Thomas Gergely (Directeur de l’Institut d’Etudes du Judaïsme, professeur à l’ULB)
9/12 Nathan Azizollahoff et Natania Dan (Union des Etudiants Juifs de Belgique)
16/12 Pascale Falek Alhadeff (Conservatrice, Musée Juif de Belgique)

Vendredi 25/11

Alain Berenboom
Né à Bruxelles en 1947 d’un père venu d’une petite ville près de Varsovie en Pologne et d’une mère née à Vilnius (à l’époque russe), Alain Berenboom est devenu un peu par le hasard du désordre de l’Europe du XX ème siècle un écrivain belge de langue française.

Sa culture et ses origines cosmopolites expliquent sans doute que son œuvre romanesque promène le lecteur sur tous les continents, de préférence là où les choses sont en train de péter. Pourtant, ses héros ne sont pas des aventuriers. En réalité, ils n’ont pas les moyens de leurs aspirations. On retrouve ainsi dans l’œuvre de Berenboom les traits dominants de l’art belge : un humour teinté d’auto-dérision, un mélange de panache et de modestie, le tout mâtiné d’une touche d’absurde. Ecrivain renommé dans son pays (et récompensé des plus prestigieux prix littéraires), il mène en parallèle une carrière d’avocat renommé en droit d’auteur, de professeur à l’université de Bruxelles, et de chroniqueur dans le principal quotidien belge « Le Soir ».

Samedi 03/12

Thomas Gergely
Philologue de formation, Thomas Gergely est professeur à l’Université Libre de Bruxelles, à la Faculté de Philosophie et Lettres. De 1971 à 2010, il a enseigné la stylistique du français au Département de Communication, dont il a été président de 1996 à 2000. Il est également professeur d’histoire juive à l’Institut d’Etudes du Judaïsme à l’ULB. Institut dont il est directeur depuis 2001. Actuellement, il enseigne au Département de Philosophie de l’ULB. Il est l’auteur de livres et de nombreuses publications scientifiques de rhétorique, de linguistique, d’histoire juive et de philosophie religieuse. En 2009, il était professeur invité à la Faculté de Théologie de l’Université Catholique de Louvain. Pour ses enseignements, Thomas Gergely est titulaire du Prix Socrate 2007 de l’ULB.

L’humour juif : du sacré sous le profane


Le véritable humour juif a comme particularité d’être une forme d’expression comique destinée à conjurer le tragique, bref une manière de dérision, parfois autocastigatrice, fonctionnant comme défense ultime du faible contre le fort. Ce type de mécanisme existe, bien sûr, dans d’autres cultures également. Par contre, ce qui sort l’humour juif des marges habituelles du rire, c’est que, assez souvent, il s’en prend aux formes mêmes du sacré qu’il a produites, dont la Thora, le Talmud et les interprètes, notamment les rabbins. C’est pourquoi celui qui connaît, fût-ce un peu, l’Ecriture et ses commentaires, découvre, maintes fois, avec surprise ou non, à quel degré, sous les blagues juives, parfois les plus ordinaires, se profile, à peine cachée, la référence au sacré. C’est cet aspect particulier de l’humour juif que l’on s’attachera à montrer.

Vendredi 09/12

Natania Dan
Etudiante en 3ème année d’Histoire de l’art à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et membre de l’Union des étudiants juifs de Belgique (UEJB). Natania Dan a fréquenté un mouvement de jeunesse juif laïc (JJL) durant sa scolarité, alors qu’elle était inscrite dans une école non-juive, à Decroly. Elle fait également partie de l’équipe de volley-ball le Maccabi.

Nathan Azizollahoff
Président de l’Union des Etudiants Juifs de Belgique (UEJB) et étudiant en première année de Master en droit à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), il est également investi dans l’associatif universitaire au sein du Cercle de Droit et du Cercle du Libre Examen. Après un parcours dans diverses institutions juives en Belgique, il a eu l’occasion de mener et de participer à divers projets dont la « rencontre interculturelle autour d’Auschwitz » entre l’UEJB et des jeunes de différentes obédiences de l’Institut de la Sainte Famille ou le « speed-dating judéo-musulman » à l’Athénée Gatti De Gamond. Il représente les étudiants juifs de Belgique des différents campus universitaires au niveau national et international. Passionné de musique, il tente de combiner cette passion avec ses ambitions.

Vendredi 16/12

Pascale Falek Alhadeff
Née à Bruxelles, Pascale Falek Alhadeff est licenciée en histoire contemporaine de l’ULB, en études juives de l’Université d’Oxford, en études européennes du Collège d’Europe et a obtenu un doctorat en histoire à l’Institut Universitaire Européen à Florence. Elle a publié une dizaine d’articles scientifiques et publications à destination du grand public. Après une recherche sur les sources du judaïsme belge pour les Archives de l’Etat, elle assume depuis 2014 les fonctions de conservatrice au Musée Juif de Belgique. Elle a monté notamment les expositions « Les Mondes de Gotlib » et « Henri Cartier-Bresson. Photographe », elle coordonne les Conférences du Mardi et initie de nombreux projets culturels et éducatifs.