Deux femmes, dans une cuisine, espace intime et universel, l’endroit des confidences, où on se prépare les conserves pour l’hiver, où on se répare du dehors. Là, on frotte, coupe, désosse, épluche, écrase, roule dans la farine, fait monter la sauce. Là, on accommode les restes et on touille. On mélange la pâte et les questions, les coups de gueule et les fous rires, les potions de sorcière et les problèmes existentiels. Là, on prépare du thé et des listes de courses à faire et de bouquins à lire, d’espoirs périmés et de nouvelles issues qui tentent de fabriquer de l’utopie. Les enfants font leurs devoirs et les mères s’interrogent sur leurs droits. Les enfants s’inquiètent et les mères sont impertinentes. Les enfants s’indignent et les mères font bonne figure. Les enfants posent des questions et les mères ne savent plus ce qu’il faut dire.

Carte blanche à des actrices qui partent à l’aventure et glanent ici et là des paroles de mères. L’histoire commencerait dans la cuisine, là où tout mijote, là où les odeurs réchauffent l’âme et ouvrent l’appétit : venez-vous régaler !