L’argent est un tyran. Amasser éperdument une fortune qui n’est jamais assez colossale, tout placer, à l’abri des regards, au secret, ne rien partager, n’être jamais satisfait... Chez Harpagon posséder est une passion dévorante, aveuglante. Valeur suprême, l’argent l’amène à tyranniser tout le monde, à soupçonner tout le monde.
Harpagon est un tyran. Malgré son immense fortune, il maltraite, frappe, affame, et cette adoration mystique pour l’argent corrompt tout. Pour survivre, ses proches sont réduits à la ruse, au cynisme et aux combines.

C’est dans ses démêlés avec ses créanciers que Molière puise son inspiration. Et il le fait avec génie. Tous les personnages sont fabuleux, la langue d’une force inouïe, des moments de grande drôlerie succèdent à des scènes de grande vérité. L’avare n’a rien perdu de sa puissance, au contraire, la pièce retrouve de nos jours toute sa pertinence. C’est à un moment de théâtre mémorable que nous vous convions.

Si vous l’avez raté l’an dernier, si vous avez envie de le revoir, voici donc la reprise attendue pour les distraits et les passionnés !
Avec Michel Kacenelenbogen dans le rôle du grippe-sou, entouré d’une distribution « en or » et qui « se dépense sans compter », on vous promet des « perles ». Non, décidément, l’argent qu’on amasse ne fait le bonheur de personne.