Alex est un homme avec un assez petit h.
Il est convoqué à l’école parce que son fils fait des dessins pornographiques impliquant ses professeurs, sa fille vit son premier chagrin d’amour et lui demande de prier pour la mort de sa rivale, sa femme l’encourage à assumer son rôle de père moins pathétiquement et il a un patron pathétiquement autoritaire.
Alex lui-même est assez pathétique mais ce qui l’inquiète le plus et le plonge dans un désarroi existentiel profond, c’est cette enveloppe bleue lui conseillant de faire son premier test de dépistage colorectal.
Mais voilà, Alex a 46 ans et normalement, les hommes reçoivent cette lettre à 50 ans.
En plus, il a grossi et se demande s’il n’est pas temps de reformer son groupe de rock.
Alors, qu’est-ce qu’être un homme quand on ne se sent pas particulièrement viril et qu’on a beaucoup de mal à prendre des décisions aussi importantes que le programme des vacances ?
Une succession de scènes de vie particulièrement ordinaires donne à Fabrice Caro l’opportunité d’escalader des montagnes d’humour et de mélancolie.
Fabrice Caro écrit un roman à la première personne doux, tendre et, disons le franchement, à hurler de rire en prenant le risque de l’absence de cynisme pour lui opposer une tendresse tragiquement drôle.
Questionnant une masculinité très mise à mal par l’entremise de son très neutre anti-héros, l’adaptation et le spectacle proposent la quasi séance psychanalytique (à moins qu’il ne s’agisse d’une confession) d’un être doté de chromosomes X et Y qui n’a jamais très bien saisi le concept de virilité qui en découlait, plein de rêves et peu de muscles.
Covid Safe Ticket obligatoire jusqu’au 15.01.22
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