Dix petites histoires pour dresser l’inventaire des malentendus qui nous tissent à ceux qui nous ont donné la vie ; elles ont ces accents d’amour, de colère, d’agacements, de dérision que nous connaissons bien... Il y a toujours un manque ou un trop plein... Un abandon, une démission, une petite culpabilité qui se transmet de génération en génération, une violence aussi qui surgit, faute de trouver les mots justes... Et c’est tout l’art de Pommerat : trouver les mots justes. Cela sonne si vrai et nous sommes si loin de la téléréalité, de la « télé-déballage ». Ce n’est jamais complaisant, c’est le théâtre vérité d’un auteur impliqué. Les mots vibrent, racontent ces relations qui nous tissent et nous tricotent si intimement qu’on ne parvient jamais véritablement à dénouer les nœuds des liens du sang ; il faut dire que parents et enfants s’entendent si bien à se méprendre ! Et pourtant, l’humour est là, en embuscade, derrière chaque malentendu... 

Pas étonnant que cette pièce fasse le tour du monde. Les mots d’un des auteurs français les plus brillants de sa génération, une langue magnifique qui nous plonge dans l’infinie complexité des rapports entre parents et enfants et nous renvoie à ce que nous avons de plus intime.