Tadeusz Cisowski, personne ne sait d’où il vient exactement. D’un pays de l’Est, sûrement, là où les noms et les vies sont compliqués  ! À vrai dire, tout le monde s’en fiche un peu. Il est venu ici pour travailler comme mineur de fond. Pour Saïd, arraché à sa rocaille du bled, c’est la même chose. Il y a aussi Rosa, l’italienne, venue pour aider les hommes. Des pères, des maris. Y a pas d’autres choix.

Guidés par la faim et les bureaux de sélection, ils sont venus planter leur vie dans ces terres qu’on appellera Pays Noirs  : Borinage, Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, Pays de Galles, qu’importe… Les gueules noires sont du même noir partout dans le monde. Nous sommes quelque part dans ce XXème siècle où le travail s’organise scientifiquement.

Et c’est ainsi que l’histoire avance, poussée par l’industrie. Et quand on s’appelle Tadeusz, Rosa ou Saïd, un sac de charbon pèsera toujours plus lourd que son propre destin.

Des acteurs puissants pour faire surgir cette fable des entrailles de la mine, des galeries souterraines de la grande Histoire.

«  Et des Poussières…  », c’est l’histoire de ces gens-là. Des corps, des voix, des paroles emportées dans le vent des grands chamboulements. Ce qui fut sous terre, ce qui reste dans l’air. Et des poussières…